Être son propre patron, gérer son emploi du temps et choisir ses missions, être freelance a de quoi donner envie. Si c’est votre cas, nous vous donnons des conseils pour réussir.
Plus qu’une tendance, le freelancing ne cesse de se développer et de bouleverser les modes de travail. D’après les données d’Eurostat, depuis 2009, on compte 92% de travailleurs indépendants en plus en France. Et selon une étude menée par Malt et BCG, 84% d’entre eux n’ont pas du tout l’intention de retourner au salariat. Vous avez envie d’en être ? Nous vous expliquons comment faire.
Trois statuts pour un freelance
En France, vous avez le choix entre 3 statuts : la micro-entreprise, les sociétés unipersonnelles et le portage salarial. Chaque statut a ses avantages et ses contraintes. La décision dépend de votre projet professionnel.
La micro-entreprise
C’est le statut le plus connu et le plus utilisé par les indépendants car il est très simple à créer. Les démarches se font auprès du Centre de formalités des entreprises ou sur le site de l’Ursaff, et le statut est effectif en 48h chrono et ne nécessite pas l’apport d’un capital. Niveau compta pas de prise de tête, vous avez juste à déclarer en ligne chaque mois – ou trimestre, selon l’option choisie – votre chiffre d’affaires sur lequel vos cotisations sociales sont calculées. Attention, c’est à faire même lorsque le chiffre d’affaires est égal à zéro. Par contre, il ne faut pas dépasser 72 600 euros de chiffres d’affaires par an. Sinon, vous sortez du régime fiscal de la micro-entreprise. Malgré les avantages fiscaux, être micro-entrepreneur offre très peu de protection sociale. Si votre activité s’arrête vous ne serez pas éligible au chômage. D’autre part, votre patrimoine est confondu avec votre société. Donc, l’ensemble de vos biens sont saisissables par les créanciers professionnels. Il peut donc être judicieux de souscrire à une assurance.
Les sociétés unipersonnelles
Si vous optez pour une société unipersonnelle, vous n’avez pas de plafond pour votre chiffre d’affaires. D’autres part, comme pour une entreprise classique vous pouvez déduire vos frais professionnels et votre patrimoine personnel est protégé. Et si les affaires marchent bien, vous avez la possibilité de basculer vers un statut qui permet d’avoir des associés. Mais contrairement à la micro-entreprise, la création d’une entreprise unipersonnelle est coûteuse et complexe. Rédaction des statuts, publication dans le journal officiel concerné, immatriculation au registre du commerce et des sociétés…
Le portage salarial
Dernière alternative, le portage salarial. Uniquement dédié aux activités de services, c’est une sorte d’entre-deux entre travail indépendant et salariat. Vous êtes salarié porté auprès d’une société de portage qui se charge de toutes les démarches administratives et juridiques. Vous bénéficiez des mêmes avantages qu’un salarié : chômage, sécurité sociale, mutuelle et retraite. Mais c’est le statut juridique le plus onéreux car la société de portage prend un pourcentage sur votre chiffre d’affaires.
Les aides financières
Se lancer dans une nouvelle activité demande des investissements – même quand on a choisi un statut gratuit. Heureusement, il existe des aides financières accessibles aux travailleurs indépendants.
L’Aide à la Création ou à la Reprise d’une Entreprise (l’ACRE) est la plus connue. Elle consiste en une exonération partielle des cotisations sociales pendant un an. Utile quand on débute. Pour en bénéficier, il suffit de se renseigner auprès de Pôle Emploi. L’État met aussi en place des prêts spécifiques aux créateurs d’entreprises, via la BPI. Enfin, vous pouvez également vous tourner vers l’ADIE, (l’association pour le droit à l’initiative économique) qui est spécialiste des micro-crédits – soit jusqu’à 10 000€. En plus, l’ADIE propose aussi des formations gratuites pour vous aider à choisir votre statut et chiffrer votre projet. De quoi vous lancer en toute sérénité.